Chapitre 14 : La disparition de Moon.
- Asahi, il est
l'heure de te lever !
- Déjà ?
- Oui, déjà, allez !
- Oui, maman.
- Haha...
Je sortis de mon lit, alla me laver et me préparer.
Puis, je rejoins Mélo devant la porte, elle parlait avec
Jules et il s'en alla.
- Oula ! Qu'est ce
qui se passe ?
- Rien, pourquoi ?
- Ne me le caches
pas, tout le monde sait que vous vous êtes disputés. Ça va aller ?
- Oui, ne
t'inquiètes pas. Bon, je n'ai pas trop envie d'en parler, d'accord ?
- Ok, tu m'en
parleras quand tu voudras, d'accord ?
- Oui, au fait pourquoi tu m'appelles maman
aujourd'hui ?
- Je ne sais pas, tu
veux pas être ma maman ?
- Ok, parce que t'es
mignonne.
Nous arrivons en bas de l'escalier, ouvrons la porte pour
sortir et allions à la cafét.
Aujourd'hui, nous avons droit à des pains au chocolat,
croissants, jus de fruits, chocolat chaud, pomme, kiwi, yaourt et fromage.
Je pris deux pains au chocolat, du chocolat chaud, un kiwi
et un yaourt aromatisé à la fraise.
Puis, on se sépara, j'alla en cours de maths, on s'assit et
commença le cours de statistique.
J'étais à côté de Sam, encore une fois, il dormait encore.
Le prof devait préférer que Sam dorme plutôt qu'il soit réveillé
car il ne lui dit rien.
Pendant ce temps, moi je recopiais et écoutais la leçon qui
dura une heure.
À la deuxième heure, nous avions des exercices à faire en
binôme.
Apparemment le prof se fichait que mon binôme dorme donc je poussai
doucement la chaise de Sam.
Il se réveilla en lançant des regards noirs puis se radoucit
en me voyant, il a réussi à me faire peur.
J'essaya de lui expliquer le travail à faire, à ma plus
grande surprise il avait l'air de comprendre.
Il prit son cahier et commença à noter les questions.
Puis, il sortit sa calculatrice, tapota et écrit les
réponses, on réussit à faire toutes les questions.
J'étais épatée de son intelligence mais à la fois surprise
de ne pas avoir pu l'aider.
- Impressionner ?
- Et pas qu'un peu !
Tu n'as rien suivi du cours, comment tu as fait ?
- Si, j'ai écouté
mais j'avais fermé les yeux pour me détendre.
- D'accord.
Tout en recopiant ce qu'il avait écrit, je pensais à Moon
qui n'étais toujours pas rentré.
Peut être avait-il eu des ennuis ? J’espère qu’il ne lui
soit rien arriver.
La directrice vint dans la classe, elle appela Sam et moi.
On la suivit et sortit de la classe en la suivant, muets.
- Les enfants, c'est
très grave !
- Qu'est ce qu'il se
passe madame ?
- Moon, il ...
Entrez dans le bureau avant et asseyez vous.
On rentra dans son bureau et s'asseyait.
- Vous êtes les seules
personnes à qui j'en parle. Moon a disparu et je n'ai aucune nouvelle.
- Ça on avait
remarqué m'man, tu ne saurais pas où sont ses parents ?
- Ils sont morts
malheureusement donc ils sont au cimetière.
- Vous êtes allez là
bas ?
- Non, pas encore.
- Pouvons-nous y
aller ?
- Pas tout de suite
les enfants, après la pause de midi et en attendant vous restez ici.
- D'accord mais on a
cours et on va être absent non ?
- Je vous dispense
des cours d'aujourd'hui mais restez ici jusqu'à midi. A midi, vous irez manger
sans rien quoique ce soit sur la disparition de Moon. Puis, après avoir manger
vous pourrez y aller.
- Ok.
- D'accord.
J'explorais du regard le bureau mais rien n'attira mon
attention.
À part la fenêtre qui donnait une magnifique vue sur la
colline.
- Belle vue, n'est
ce pas jeune fille ?
- Oui, madame.
- Quand je suis
arrivée ici, les bâtiments étaient abandonnés et délabrées. Il a fallu tout
rénover mais sais-tu pourquoi, j'ai choisi cet endroit ?
- Non, pourquoi ?
- Pour ce mélange
entre la nature et la ville. D'un côté nous avons la ville de l'autre cette
magnifique colline.
- C'est vrai que
c'est très beau, madame.
- Bon, je vous
laisse et si vous vous ennuyez, il y a l'ordinateur. Par contre vous ne pouvez activer
le son que si vous branchez des écouteurs.
- D'accord, merci
madame.
- Merci, m'man !
Elle s'en alla, Sam s'installa sur le bureau, brancha les
écouteurs et jouait à un jeu.
Il jouait à un jeu vidéo de guerre et il y avait de la
musique avec le jeu.
Pendant ce temps, je regardais attentivement et écoutais
sagement la musique.
Puis, il changea de jeu et joua à un jeu de voiture.
Cette fois ci, il était plus serein et concentré, il gagna
trois fois d'affilée.
L'heure de manger sonna et je le lui fis remarquer.
Nous allions manger seul dans un coin de la cafét, pour ne
pas que les autres viennent nous poser de questions.
Aujourd'hui, nous avons droit à de la salade, pâtes à la
carbonara, pommes, kiwis, yaourt et soupe.
Sam prit pareil que moi à l'exception du fruit, il a pris
une pomme et moi un kiwi.
On mangea tranquillement, rangea nos plateaux puis nous
sortions de la cafét ainsi que du pensionnat.
Une fois sorti du pensionnat, Sam couru pour attraper le bus
qui était déjà là et nous prions pour que le bus nous amène jusqu'au cimetière.
Il faisait sombre, le temps était très couvert, le
conducteur confirma qu'il y avait un arrêt devant le cimetière.
Au bout d'une heure de transport le conducteur nous signala
que l'on était arrivé.
- Les tourtereaux,
vous êtes arrivés, voilà le cimetière !
- Merci monsieur.
On descendit et marchait très doucement pour ne pas rater
Moon.
Vers le fond on aperçut quelqu'un qui marchait entre les
tombes.
On alla vers le fond et une fois arriver l'on découvrit avec
stupeur qu'il n'y avait personne.
Alors, on se remit à chercher, on se sépara et fouillait
minutieusement le cimetière.
Au bout d'une vingtaine de minutes de recherche sans rien
trouver on se rejoignait à l'endroit où on c'était séparer.
- Je n’ai rien trouver.
- Pareil.
- Vous cherchez qui
?
- Ah !!!!
Je me cachai derrière Sam, il rigolait alors je sortis de ma
cachette et regardai.
C'était Moon, il était là et il avait l'air d'aller bien,
quel soulagement.
Je lui sautai dessus pour lui faire un gros câlin en lui posant
pleins de questions, tout en le relâchant pour qu'il puisse répondre.
- Désolée, depuis le
temps je croyais que la dirlo savait qu'aujourd'hui c'est l'anniversaire de
leur mariage et de leur mort. Drôle de coïncidences, n'est ce pas ? Mais bon
c'est comme ça, bref sinon pourquoi vous êtes venus tout les deux ?
- Ta cru j'allais
laisser ma meuf seule, te chercher partout et puis je fais quoi moi, sans
ennemi ?
On se mit tous à rigoler et moi je rougis en même temps à
cause de ce que Sam avait dit.
Sam me prit dans ses bras et on rigolât tous joyeusement.
- On devrait rentrer
les garçons, tout le monde va remarquer qu'on est partis.
- A mon avis, ils
ont déjà remarqué.
- Ouais.
Sur ces mots nous nous mîmes à marcher pour sortir d'ici et
prendre le bus.
Nous étions en avance à l'arrêt, le bus arrivait dans cinq
minutes.
J'avais un peu froid et j'eus l'idée de faire un câlin
collectif.
Moon fût un peu choquée au début puis ensuite il me serra
dans ses bras.
Sam ne dit rien car c'est moi qui ai un peu forcer le câlin.
Le bus arriva deux minutes en retard, on monta s'installer.
Puis, Moon posa des questions sur les cours qu'il avait
raté.
- Vous avez
travaillez sur quoi en cours, aujourd'hui ?
- En maths on a eu
une heure de cours et une heure d'exercices sur les statistiques. Puis, la dirlo nous a convoqués à son bureau
parce qu'elle était inquiète pour toi.
- Ah ok, merci
d'être venu me chercher.
- De rien, c'est
normal et tu aurais fait la même chose.
- Oui.
- Au fait, comme
hier soir tu n'es pas rentré, tu es resté ici toute la nuit ?
- Oui, je me suis
même endormi c'est pour ça que je ne suis pas rentré.
- Comment tu as
réussi à dormir ici ?
- J'étais trop
fatigué donc je me suis littéralement écroulé.
- Mon pauvre ...
- Ne t'inquiètes
pas, ça va aller.
- Oui, il a raison
arrête de t'inquiéter. Dites, on doit descendre à cet arrêt non ?
- Si c'est vrai,
c'est ici.
- Monsieur, attendez,
on doit descendre.
- Dépêchez vous
alors.
On se pressa de descendre, on entra dans le pensionnat et se
dirigea vers le bureau de la dirlo.
- Vous croyez
qu'elle va m'engueuler ?
- J'en suis sur, tu
es resté trop longtemps et tu as même passer la nuit au cimetière.
- Oui, c'est vrai
...
- Bon bah voilà ...
on y est...
Il toqua à la porte, la dirlo vint ouvrir et fut stupéfaite
de le voir.
- Je suis désolé,
madame, je me suis endormi et ...
- Mon petit ...
Elle poussa un soupir de soulagement et le prit dans ses
bras.
A la voir comme ça, on dirait que lui aussi est son fils.
- Ma ... dame ...
vous ... me ... serrer ... trop fort...
- Oh, pardon !
Elle le lâcha, alla s'asseoir sur sa chaise de bureau et
pris un air sérieux.
- Où as tu passer la
nuit ?
- Au cimetière ...
- Comment ! Tu es fou,
ceci est extrêmement dangereux.
- Je suis désolé ...
- Tu peux l'être et
si, il t'était arrivé quelque chose ?
- ...
- Te rends tu compte
de l'inconscience dont tu as fait preuve ? Il aurait pu arriver quelque chose à
tes camarades.
- Je suis vraiment
désolé, je ferais plus attention à présent, madame.
- Tu as intérêt,
jeune homme ! Tu peux y aller mais la prochaine fois que tu veux faire quelque
chose de similaire, dit le moi et je t’accompagnerais.
- Merci beaucoup,
madame.
- Allez, oust !
- Nous devons
retourner en classe ?
- Evidemment !
- D'accord...
- Bon, je vais
chercher mes affaires, on se rejoint dans dix minutes près de la salle d'arts
plastiques.
- Ok.
On alla tous chercher nos affaires en vitesse et on se
rejoignis en huit minutes.
Nous marchions dans le couloir en attendant la sonnerie pour
entrer en classe.
Nos camarades de classe doivent être encore en cours de
français.
Donc, nous devions les attendre devant la salle jusqu'à
quinze heures.
C'est à dire, dans onze minutes, onze longues minutes de
silence.
Onze minutes qui paraissait interminables jusqu'à ce que
l'interclasse sonne enfin.
Les élèves sortirent de la salle d'arts et se ruait au
prochain cours.
On attendit que la salle se vide et que le prof nous laisse
entrer.
- Vous pouvez
entrer, les enfants.
- Merci.
Les élèves entraient petit à petit, certains essoufflés
d'autres juste fatigués.
Puis, la classe se remplit et le prof commença à noter au
tableau.
- Aujourd'hui, vous
allez me repeindre les murs en blanc, première étape. Ensuite, je veux que vous
imaginiez des fresques que l'on pourrait faire dessus, deuxième étape. Puis, en
dernier n'oublier pas d'enfiler vos tenues de protection pour ne pas salir vos
uniformes.
- Ouais !!
- Super !!
- On va enfin
s'amusés un peu !
- Oh non, je ne veux
pas me salir et salir tout mon travail pour être si belle !
- Rho, tu n’es
jamais contente !
- Sam, tu viens ?
- Ouais.
- Moon, toi aussi ?
- Oui.
- Allons chercher
nos tenues et nos outils.
- T'es impatiente de
faire ça ?
- C'est la première
fois que je vais peindre un mur, donc ça me donne un peu d'adrénaline.
- Ok.
On enfila nos tenues par dessus nos uniformes et prit des
pinceaux brosses.
Les élèves se mirent presque tous au travail sauf les plus
feignants et les "miss pot de peinture".
Moon faisait un mur avec un groupe mixtes avec lequel il
s'entendait plutôt bien.
Sam, Sabrina, Maboudou, Sophie, Anaïs et moi faisions le
plus grand mur où était la porte.
Les murs étaient très grands et il fallait se mettre à
plusieurs pour en faire un.
On faisait notre part du travail très attentivement et
soigneusement, même Sam.
Puis, à la fin on se mit à jouer avec les pinceaux.
On peignait la tenue de l'autre et tout le monde joua à ce
jeu.
Jusqu'à ce que le prof hurle pour que l'on arrête.
On obéit, enleva nos tenues et rangea les pinceaux après les
avoir lavés.
Le prof nous gronda un peu puis éclata de rire, on ne sait
pas pourquoi.
Il nous demanda de nous en aller et qu'il allait tout
ranger.
Tout le monde le remercia, la cloche sonna et tout le monde
étais déjà sortis.
Certains partaient dans leurs dortoirs, d'autres sortaient
et d'autres discutaient sur des bancs.
Sam m’entraîna vers la cafét, sûrement pour le goûter.
On prit la même chose, un pain au chocolat, un croissant, du
chocolat chaud et une pomme.
Nous mangions tranquillement quand la directrice vint nous
chercher.
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