Chapitre bonus spécial Moon

( Petite parenthèse avant que vous ne commenciez à lire ce chapitre bonus, je tiens à préciser que c'est un chapitre censé donner plus d'informations sur Moon.
Il faut avoir lu tout les autres chapitres avant de lire ce chapitre, bonne lecture.
La suite est disponible dans le premier chapitre d'Asahi )



Je m'appelle Moon, je suis un blond aux yeux caramel, je me retrouve pour la troisième fois en famille d'accueil.
J'ai grandi pendant six ans dans ma famille biologique, je n'ai pas de frères ni de sœurs.
Mes parents étaient des ivrognes et me maltraitaient, ma mère ne m'a beaucoup nourri ou même allaité.
Je n'ai pas reçu d'amour de leur part sauf si ce n'est pour me faire battre et me faire insulter : ce serait ça l'amour ?
Je n'ai plus confiance dans les adultes, ils sont lâches, cruels, aveugles...
Je n'ai plus peur de ce que l'on pourrait me faire, mon propre père m'a violé, tabassé et il a même éteint des cigarettes sur ma peau.
Ma mère a cassé des bouteilles sur ma tête, m'a tabassé et elle me poussait contre des meubles.
Enfin bref, j'ai fini à l'hôpital tellement de fois que mes parents ont commencé à être suspectés.
Puis les services sociaux m'ont placé dans des familles d'accueil même si je niais avoir subi des maltraitances.
Ma mère et mon père ont fini par avouer, ils ont crié qu'ils ne voulaient pas de moi et qu'ils m'ont garder seulement car ma mère n'a pas pu avorter.
En gros, je suis un enfant non souhaité, mais bon, dommage pour eux je suis encore en vie.
Mes précédentes familles d'accueil avaient beau faire, je n'ai jamais eu confiance et je restais seul dans mon coin.
Ils essayaient de me gâter, de faire des choses pour moi mais cela ne changeait rien, je n'attendais plus rien de la vie.
Mon corps était très maigre et mutilé Mes cheveux étaient très longs, tellement long qu'on voyait à peine mes yeux.
Je ne laissais personne me toucher car ça me faisait trembler brutalement.
Mon corps réagissait tout seul, je ne me rendais plus compte de ce que je faisais.
La vie n'a aucun sens pour moi, la mort je l'attendais désespérément mais elle ne venait pas.
A la place, je me rappelais toujours de ce fameux jour où il s'est passé quelque chose autour de moi.
C'était deux jours avant mon anniversaire qui est le 20 mai : quelqu'un est arrivé et a tout fait pour que je vienne avec elle.
Cette personne avait fait irruption alors que je venais à nouveau de me retrouver aux services sociaux, car les familles d'accueil n’arrivaient à rien avec moi.
Voici ce qui s'est passé : 
Une dame qui s'occupait de mon cas aux services sociaux ne savait plus quoi faire de moi.
Je ne lui répondais jamais car je trouvais que ça ne servait à rien.
De toute façon, ils avaient tous compris ce qu’il m’était arrivé et étaient dégoûté de moi.
D'un coup, je vis les choses autour de moi plus clairement comme si la brume s'était dissipé.
La salle où j'étais avait de grands murs blancs, il y avait des tableaux, des dessins, des coloriages accrochés.
La dame des services sociaux avait l'air moins moche que dans mon souvenir, c'était peut-être quelqu'un d'autre.
Elle était de couleur matte, avec des longs cheveux noirs, des yeux marrons foncés avec un chemisier bleu foncé.
Ensuite, pour sa taille, je ne sais pas vu qu'elle était assise mais cette mystérieuse personne avait l'air de tout savoir de moi.
Elle voulait m'intégrer dans une école qui lui appartiennait je ne suis pourtant pas un génie ou quoi que ce soit pour attirer autant l'attention.
Tant pis, on verra bien si elle arrive à faire quelque chose de moi et m'aider.
Elle dégage quelque chose de spécial, une ambiance chaleureuse mais aussi pesante vu où nous sommes.
C'était une dame très belle, de couleur très claire avec de beaux cheveux brun courts, plutôt grande et des yeux noisette.
Elle avait un chemisier blanc, un pantalon noir, des bottines à talons noires et une veste noire.
Il y avait quelque chose dans sa voix qui était à la fois doux et sévère, familier et respectueux.
La dame des services sociaux fini par accepter et lui donna une pile de feuilles à remplir qu'elle prit délicatement dans ses mains.
Comme si c'était précieux, puis elle se retourna vers moi, elle me sourit et me tendis la main.
Et avec une voix beaucoup plus douce, elle me dit "Allons nous en d'ici, j'espère que tu es prêt ?".
Je la regardais intrigué et fasciné à la fois, je ne savais pas ce que cette personne voulait de moi et cela m'intriguais énormément.
On arriva devant une très grande école mais bizarrement on aurait cru que ce n'était pas une simple école.
L'ambiance était douce, tout avait l'air calme et sous-contrôle ça ne pouvait pas être juste une école.
Alors je lui demandai où nous étions et elle me répondit avec un grand sourire que c'était ma nouvelle maison.
Sur le coup, je ne comprenais pas pourquoi elle disait ça, c'est plutôt étrange comme phrase.
Bizarrement ça m'a pourtant apaisé même si ce n'était qu'un peu.
Mon être me disait de faire attention, que j'avais déjà souffert assez.
Tout ça semblait bien trop beau pour être vrai, puis ces gens aussi finiront par se lasser.
Ils finissent tous par se lasser de toute façon, autant ne pas s'attacher.
Les jours passèrent de plus en plus vite, au début personne n'osait s'approcher de moi.
Moi aussi je ne m'approchais pas d'eux, puis au fil des jours puis des mois qui ont commencé à défiler.
J'ai commencé par répondre aux personnes de ma classe, du coup, d'autres personnes ont commencé à venir me parler.
J'ai même commencé à répondre aux profs, par contre, j'ai eu beaucoup de mal à répondre à la directrice.
Elle me convoquait souvent pour prendre de mes nouvelles et me demandait de participer aux cours et répondre quand on me parle.
Mme Santos qui est la directrice aurait un fils mais je ne vois pas comment vu qu'elle n'a pas de petit ami.
Puis même si elle adopte, il faut être deux pour adopter, sinon ça ne marche pas, je pense.
Je commence vraiment à m'habituer aux personnes ici, que cela soit les profs, les élèves ou les autres personnes.
De temps en temps, nous avons des intervenants extérieurs.
Parfois, nous avons même des SDF qui viennent passer une journée avec nous et nous devons apprendre à gérer cette personne.
En général, ce sont les lycéens qui s'en occupent et il arrive que les collégiens aient le droit d'aider les lycéens.
Les maternelles et élèves de primaire n'ont pas le droit d'aider les lycéens car c'est une tache beaucoup trop difficile pour eux.
Apparemment, il y aurait eu des problèmes avant quand tous les élèves s'entraidaient.
Sinon, aujourd'hui il arrive encore des broutilles mais les lycéens réussissent à bien gérer en général.
La directrice, Mme Santos gère plutôt bien tout le monde.
Puis, elle est toujours à l'écoute sans non plus être tout le temps sur notre dos.
Sauf que ce n'est pas matin, midi, soir, elle me convoquait une fois par jour.
Histoire de savoir où j'en étais, aujourd'hui tout va beaucoup mieux.
Du coup, elle va ne me convoque plus, je vais moi-même la voir.
Je me sens redevable auprès d'elle, je l'aide aussi souvent que possible avec les élèves.
Petit à petit, je sens que j'arrive vraiment à me reconstruire, je ne sais pas si j'arriverais à guérir complètement.
Peut-être avec le temps car ici il y a beaucoup de personnes qui guérissent de graves blessures.
Au début, j'étais le seul à aider la directrice, puis petit à petit, d'autres élèves ont commencé à nous aider.
Je pense que la vie va être agréable ici, puis je ne vois pas ce qu'il pourrait se passer de mal.
Tiens, c'est bizarre, il a l'air d'y avoir une bagarre et personne n'ose séparer ceux qui se battent.
Sam, un petit voyou qui n'arrête pas de se battre et de créer des problèmes à tout le monde.
Il est encore la cause d'une bagarre, puis pour ne rien arranger, les groupies de Sam empêche quiconque de les séparer.
Même Lysandre, qui est le meilleur ami de Sam reste à l'écart, c'est étrange mais bon, il faut que j'intervienne vu que personne d'autre n'ose.
Je traversai la foule, demanda aux groupes de me laisser passer mais elles refusèrent.

- Le chouchou de la dirlo, il dégage !!
- Si vous ne me laissez pas passez votre cher Sam va finir à l'hosto encore une fois.
- Il ne veut pas qu'on le dérange, alors casse toi !!
- Bon, vous commencez à m'énerver sérieusement là...

Je n'eus pas le temps de les pousser que quelqu'un me dépassa, heureusement je ne tombai pas.
La personne me heurta avec une de ces rapidités et une de ces forces, c'est une femme, elle est rapide et a l'air solide.
Tout le monde s'écarta et partit loin, pas de doute à avoir c'est la directrice, elle a l'air inquiète.

- Sam, quand vas-tu arrêter de te battre ?

Elle était très énervée.
- J'arrêterais quand les gens me laisseront tranquille.
- Ignore les, toutes ces confrontations ne te mèneront à rien.
- Si, ça me défoule, puis casse-toi !! J’ai pas besoin de toi !!!

Sam partit en furie, il marchait d'un pas lourd et nonchalant, Lysandre le rattrapa et l'engueula.

- Je te l'avais bien dit, de ne pas te battre, puis arrête de parler mal à ta belle-mère.
- Je m'en fou, t'as qu'à te casser toi aussi là !!

Lysandre s'arrêta et lui parla et partit.
- D'accord, quand tu seras calmé, fais-moi signe.
Ils partirent chacun de leurs côtés, Sam sortit de l'établissement et Lysandre lui se dirigea vers les dortoirs, je le rattrapai.

- Bonjour, Lysandre !
- Oh, bonjour Moon ...
- Qu'est-ce qui s’est passé ?
- Parlerais-tu de la bagarre ?
- Oui, de ça aussi mais vous venez de vous disputez tout les deux ?
- Oh non, loin de là, il a besoin de prendre l'air et d'être seul.
- Ah bon ? Ça m'a fait bizarre vu que c'est la première fois que je vous vois vous disputer.
- Pourtant, cela nous arrive assez fréquemment car il ne m'écoute pas toujours.
- Ah ça, il n'en fait qu'à ça tête, s'il t'écoutait plus souvent tout se passerai beaucoup mieux.
- Oui ...

Lysandre sortit son calepin et se mit à gribouiller tout en marchant, je viens de le perdre, il part sur la lune.
Lysandre est quelqu'un de très calme, posé, sérieux et tête en l'air.
La plupart du temps, il est dans la lune et même Sam n'arrive pas à le faire redescendre.
Ce garçon a aussi une voix extraordinaire quand il chante.
Un jour la prof de musique nous a fait chanter alors que l'on était censé jouer de la flûte.
C'était notre premier cours de chant à tous et quand il s'est mit à chanter, tout le monde est resté muet, tant c'était beau.
Que ce soit les gens qui font du bruit, ceux qui parlent ou ceux qui sont dans la lune.
Aucun n'a bouger, ni la prof, ni personne, jusqu'à ce qu'il dise qu'il a fini, on est resté comme ça.
Pourtant, il y a eu un grand silence avant mais rien, c'était une année en première, là seule année où j'étais dans la même classe que lui.
Il s'en est passer des choses pendant tout ce temps et aujourd'hui je dois m'occuper de la venue d'une nouvelle élève.
Je me suis déjà occupée de pas mal de nouveaux élèves, maintenant que je suis président du conseil des élèves.
Cependant, la directrice veut que cette fois-ci, je sois encore plus gentil et que j'aide le plus possible cette nouvelle élève à s'intégrer.
Si la directrice insiste autant, c'est que cette nouvelle élève a eu un passé difficile.

- Mon petit Moon, aujourd'hui nous avons une nouvelle élève. Elle a une histoire assez compliquée et ses parents adoptifs veulent s'en débarrasser. Il faut que tu sois gentil et que tu l'aides, tu m'entends ?
- Oui, madame, ne vous inquiétez pas.
- Je compte sur toi Moon, je dois filer à une réunion juste après son arrivée et du coup je te la confie.
- Encore une réunion ?
- Oui, prenez soin de vous, je me dépêche de revenir.
- D'accord prenez soin de vous aussi.

Elle prit son sac, sa veste et partit en trombes en regardant l'heure sur ça montre.
Je la suivis car en général, elle me confiait l'élève avant de partir, on traversa la cour et arrivait devant le portail.
Elle alla parler à l'élève et aux parents, j'allais discuter un peu avec des amis et revînt quand la directrice m'appela.

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